Toi Toi qui me lis, là Tapi derrière l’anonymat de ton écran et la fausseté de ton sourire Oui, toi, Allume-donc une cigarette, sers toi un bon whisky Reste assis C’est quand même plus confortable pour lire Zut alors, tu voudrais être vraiment sûr que je m’adresse à toi? Pêché d’orgueil là, si, si A la frontière même de la parano Quand l’égo bouffe tout sur son passage Et la vérité, aussi Comment vont tes chevilles depuis la dernière fois? Ont-elles encore enflé? Serais-je en train de me fiche de toi? Ca alors, tu me lis et tout d’un coup tu te sens gêné C’est drôle ça… Et carrément inconfortable, je sais Prends moi pour une conne, j’adore ça Sous-estime moi, sonnera le glas Vi vi, je suis née de la dernière pluie Tout comme toi Mais tu l’as pas vu tomber celle-là, si? Les mots tuent mais n’envoient jamais en prison Du moins pas dans notre pays On a de la chance, pas vrai, dis? Tu le descends trop vite ton whisky Ralentis Savoure-le plutôt Car tu es la muse de ce texte Et celle de mon mépris Elisabeth Pillière De Tanouarn 2012 ps1: capture is an old photo of mine taken in my previous appartment ps2: sorry I'm feeling too tired to translate my poetry and thank you for reading me